LES ROVER 800 Mk I & MK II
Lancée en juillet 1986 en remplacement des élégantes SD1, les Rover 800 se distinguaient par leur génétique japonaise, s'agissant des "sisters cars " des Honda Legend. Une carrière de 13 ans (jusqu'à l'introduction de la 75 fin 1998) la vit néanmoins s'éloigner nettement de son modèle, avec la création d'une carrosserie Fastback à hayon en 1988, suivie en 1992 par un profond restyling. Ces Rover 800 Mk II restylées se distinguent nettement des précédentes 800 / Legend par leur carrosserie redessinée aux extrémités. Une carrosserie Coupé apparaîtra dans la foulée.
[Illustration: Rover 800 Mk II Coupe and Sedan]
______________________________ BILAN QUALITE FIABILITE : 800 Mk I (1986-1992) _______________________________________________
[Illustration: Rover 820 Sterling MK I]
EXTERIEUR
Peinture: qualité moyenne, vernis fragile. Le becquet des Fastback s'écaille.
Etanchéité: entrée d'eau par le pare-brise (am87/88), lié à un défaut de collage.
Bruits aérodynamiques: au-delà 140 km/h sur am87/88 (décollement des portières et du toit ouvrant); rétroviseurs bruyants.
Joints de vitres: rétrécissement au soleil (am87/90); rectification réseau en 1991.
Serrures: fragilité (coffre en particulier)
Corrosion: atteinte fréquente sur: couvercle de malle ar, ailes ar, pourtour trappe à carburants (am 87/88)
HABITACLE
Instruments: jauge imprécise, panne du compteur de vitesse, faux-contacts variés et surprenants (am87/89)
Electricité: multiples problèmes (plafonniers restant allumés, panne de lève-vitres, faux-contacts); amélioration partielle en 09/1990.
Finition: vibrations sur planche de bord et tablette ar (Fastback), contre-portes mal fixés. Mauvaise fixation de la tirette d'ouverture de porte. Bruit sur boutons de verrouillage. Décollage de la casquette du tableau de bord (action du soleil).
MECANIQUE:
Moteur 2.0 8 soupapes Austin O series: consommation d'huile accrue au-delà de 50 000 km. Encrassement.
Moteur 2.0 16 soupapes Rover M16: dérèglement du régime de ralenti, à-coups à bas régime (lié à défaut ECU ; nouveau ECU en 1990). Problèmes de soupapes: encrassement, soupapes endommagées, joints de queues de soupapes dégradées à 50 000 km. Forte consommation d'huile, fuite d'huile sur joint de culasse et joint spi AR de vilebrequin. Joint de culasse pouvant poser problème à partir de 65 000 km.
Moteur 2.5 V6 Honda: consommation d'huile acccrue au-delà de 100 000 km.
Moteur 2.7 V6 Honda: poussoirs hydrauliques éventuellement bruyants avec le kilométrage
Moteur 2.5 Turbo Diesel VM: à-coups à l'accélération, joint de culasse fragile, fuites d'huile. Modification en 10/1991 mais encore des problèmes éparts. Mauvais serrage du collier sur la durite d'arrivée du turbo.
Refroidissement: fuites sur durites et pompe à eau (sauf V6)
Embrayage: sur V6 2.7, patinage imtempestif, usure rapide du disque. Nouveau disque en 11/1991. Amortisseurs d'embrayage: faiblesse de la tôle qui se déchire sous la pression (boîte mécanique).
Direction: fuites sur durites du circuit d'assistance.
Train AV: jeu dans les articulations, usure des silentblocs et des joints des rotules à partir de 60 000 km.
Roulements de roue: usure prématurée (am 87/89)
Freins: disques voilés.
Echappement: faible durée de vie sur 4 cylindres essence; vibrations à l'av.
______________________________ BILAN QUALITE FIABILITE : 800 Mk II (1992-1999) _______________________________________________
[Illustration: 800 Mk II Fastback]
EXTERIEUR
Bruits aérodynamiques: rétroviseurs bruyants.
HABITACLE
Electricité: faux-contacts éparts.
Finition: vibrations sur mauvaise route. Mauvaise fixation de la tirette d'ouverture de porte. Bruit sur boutons de verrouillage.Décollage de la casquette du tableau de bord (action du soleil).
MECANIQUE:
Moteur 2.0 16 soupapes Rover T16: suitements d'huile au joint de culasse (am92/94 en particulier, environ 15% de la production) et possibilité de joint de culasse; encrassement des soupapes d'échappement.
Moteur 2.0 16 soupapes Turbo Rover T16: fuites d'eau, problèmes de refroidissement. Joint de culasse abîmé vers 60 000 km (un joint renforcé existe en rechange). Surconsommation d'huile possible, tiges de soupapes fragiles. Cas de fissuration de culasse. Problèmes d'ECU.
Moteur 2.5 V6 Rover KV6 : problèmes de joint de culasse affectant cette 1ere mouture du 6 cylindres série K.
Moteur 2.7 V6 Honda: poussoirs hydrauliques éventuellement bruyants avec le kilométrage.
Moteur 2.5 Turbo Diesel VM: problèmes éparts de joint de culasse et de fuites d'huile. Modification en 1996 avec joint de culasse unique (avant: 4 séparés).Mauvais serrage du collier sur la durite d'arrivée du turbo.
Refroidissement: fuites sur Turbo Essence.
Embrayage: Amortisseurs d'embrayage: faiblesse de la tôle qui se déchire sous la pression (boîte mécanique).
Echappement:catalyseur vibrant (essences am92/95)
Transmission: faiblesse des roulements de boîte de vitesse sur 820 Ti
Embrayage: faiblesse possible de la butée sur 820 Ti.
__________________ Laquelle choisir ?
Pour les 800 Mk I, la 827 reste une référence, particulièrement dans sa version Fastback Vitesse, à la vocation sportive affirmée. Les rares 825 sont un "collector" à rechercher. Les 820 8 soupapes ne furent pas inscrites au catalogue français d'importation.
En 800 Mk II, le V6 Honda s'impose par sa fiabilité. A noter que les rarissimes 825 Mk II KV6 n'ont été livrable en France qu'avec une transmission automatique (Jatco à 4 rapports). Les Coupé restent bien évidemment les plus désirables des 800 Mk II, ils sont rares, et n'ont été importés en France qu'avec le V6 C27 Honda accouplé d'office à une transmission automatique (une manuelle fut un temps disponible sur commande spéciale). Pour amateur très averti une 820 Ti 200 ch (à partir de 1996) reste une auto intéressante ... Les diesel VM largement fiabilisés restent une alternative économique, ils gagnent en consommation avec l'adoption de l'injection électronique (moteur VM 118).
D'une manière gnérale l'électricité reste le point faible des 800 series, quelle que soit l'époque considérée.